lundi 1 avril 2013

Question d'égalité...

Dans la police, l'égalité des sexes n'a jamais été une priorité ! Les premières femmes furent cantonnée à des tâches de secrétariat avant la guerre ou à la brigade chargée de la protection des mineurs des années 40 aux années 60, avant d'accéder aux concours des services actifs dans les années 70 et 80. Jusqu'à représenter plus de 50% des effectifs de l'école des commissaires de police dans les années 2000 ! Elles ont maintenant intégrées toutes les brigades, même les plus fermées comme les BAC ou les CRS. Aujourd'hui, elles ont toute leur place dans les rangs de la police, à tous les niveaux hiérarchiques, et les grilles de salaire leur assure un niveau de rémunération égal à celui des hommes (à égalité d'ancienneté).

Mais il n'en est pas de même durant les études et dans toutes les professions, c'est la raison pour laquelle le gouvernement à décidé de lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes. L'année 2013 est même décrétée année de mobilisation pour l'égalité entre les filles et les garçons à l'école, de la maternelle au lycée ! L'ambition est de transmettre la culture de l'égalité entre les sexes, dès le plus jeune âge, en sensibilisant les enfants très tôt, pour développer plus tard une autre vision de la vie de famille, des travaux domestiques, des métiers ou encore, de la vie politique.

Le programme se construit autour de trois axes :
  • La transmission d'une culture de l'égalité entre les sexes,
  • L'engagement de la mixité dans toutes les filières de formation,
  • La promotion du respect mutuel entre les sexes.

Pour les plus petits, de la grande section de maternelle au CM2, le programme « ABCD de l'égalité » vise à déconstruire les stéréotypes de genres qui assignent les enfants à des rôles en fonction de leur sexe. On encourage donc les filles à manier le marteau dans des ateliers de bricolage et les garçons à des ateliers d'expression de leurs émotions...


Tout cela est bien joli mais je me demande si c'est bien le moment d'en faire une priorité... Et puis ma fille n'a pas attendu la mobilisation gouvernementale pour demander des outils pour pouvoir faire « comme papa » : elle a une petite mallette et elle est toujours prête à me donner un coup de main quand je bricole. Elle joue à la petite voiture avec ses cousins et au foot dans le jardin avec ses copines. Si je suis plutôt d'accord pour dire que l'apprentissage de l'égalité entre les sexes doit commencer tôt, je ne crois pas que ce sera un problème pour cette nouvelle génération. Il est normal pour eux de voir des femmes dans la police ou chez les sapeurs-pompiers, ce qui était une exception de notre temps et carrément impossible à envisager du temps de nos parents. Le plus dur sera peut-être de nous convaincre nous, les parents, que les garçons peuvent exercer n'importe quel métier jusqu'alors très féminisé (esthéticienne ou sage-femme) et que les filles peuvent accéder à des métiers d'homme (chaudronnier ou mécanicien) sans se sentir un peu à part. L'idée qu'on se fait de l'avenir de nos enfants passe parfois par des stéréotypes qui sont difficiles à dépasser. 
On sait que les enfants observent et reproduisent. Peut-être que si les papas prenaient davantage le temps de s'occuper des enfants dans toutes les sphères de la vie quotidienne, de participer aux tâches ménagères et que les mamans se mettaient plus souvent à bricoler (ce qu'elles font de plus en plus à en croire les magasins spécialisés...) cela aurait plus d'effet que des « leçons de moral » académiques dispensées par des profs plus ou moins convaincu... En ce qui nous concerne, je ne me fais pas trop de soucis : le fait de voir leur papa à la maison s'occuper du bébé, faire à manger et faire le ménage pendant que maman va travailler, devrait les mettre dans de bonnes dispositions pour intégrer l'égalité entre les sexes et lutter contre les stéréotypes...



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