dimanche 29 décembre 2013

Le nouveau Messie est arrivé !

Je ne vais pas vous parler du prodige qui évolue au FC Barcelone ou de celui qui est né il y a plus de 2000 ans à Bethléem mais de notre P'tit homme ! Alors que le premier multiplie les buts audacieux en Espagne, que le second multipliait les pains sur les bords d'un lac devant un public incrédule, P'tit homme multiplie les doudous dans sa chambre !

Comment cela est-ce possible, me direz-vous. Je ne sais pas, probablement un don incroyable apparu à la faveur d'une privation de son objet fétiche qui passait à la machine. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait deux doudous en forme de lapin, un bleu foncé et un bleu clair. Hier soir, au moment de le coucher, je m'aperçoit que l'un d'eux est en train de sécher dans la salle de bain. Je me dis qu'il aura l'autre dans son lit. Quand je le couche, il me nargue avec ses deux doudous ! ! ! Je retourne dans la salle de bain : pas de doute possible, il y en a bien un troisième qui est apparu comme par miracle. Par acquis de conscience, je demande à ma femme si elle n'en avait pas mis un de côté ou si elle n'en aurait pas acheté un de plus en cas de perte mais non... C'est à n'y rien comprendre ! 
Force est de constater que P'tit homme doit avoir un don qu'il nous avait caché. Bon, il manque un peu d'entraînement parce que j'ai essayé avec un billet de 50 euros mais rien ne s'est passé... Peut-être parce qu'il ne s'y est pas encore attaché suffisamment ! Pas grave, nous allons quand même prendre rendez-vous avec le Pape François afin de lui soumettre le cas de notre P'tit homme, le Messie du 21e siècle !

L'objet du miracle !

Epilogue

Après une enquête minutieuse, nous avons compris qu'il y avait eu un monumental quiproquo il y a quelques jours alors que nous faisions nos courses dans un centre commercial. Quand nous allons nous promener, nous prenons toujours un petit sac avec un biberon et un doudou. Mais le doudou "de voyage" est marron en forme de lion. Cependant, quand un vendeur est venu à notre rencontre avec un doudou bleu en forme de lapin qu'il venait de trouver par-terre, nous l'avons remercié et nous nous sommes demandé comment P'tit homme avait fait pour le sortir et échapper à notre vigilance. Puis nous avons repris nos courses en nous disant que nous étions passés tout près d'une catastrophe...
Ce n'est qu'aujourd'hui, après avoir mis les trois peluches en présence et en regardant de plus près les étiquettes que nous avons compris. Il s'agit de doudous qui sont assez rares et qui portent un matricule. On aperçoit un prénom marqué au stylo mais il est effacé et on distingue uniquement la première lettre qui semble être un A. Je suis allé sur le site du fabricant mais le propriétaire ne l'a pas enregistré. Alors si quelqu'un connait un petit qui a perdu son doudou Kaloo en forme de lapin bleu (voir photo ci-dessus) à Montpellier durant la semaine de Noël, faites-mois signe et P'tit homme se fera un plaisir de lui rendre. En attendant, il prend bien soin de lui, le couvre de câlins et de bisous, comme si c'était le sien...



mercredi 25 décembre 2013

4O° à Noël !

Ce n'est pas la température extérieur dans le Sud en ce moment ni même le taux d'alcool du digestif avalé hier soir à la fin du réveillon mais c'est la température moyenne du P'tit homme depuis trois jours ! Il oscille entre 39°5 et 40°5, sans que le médecin ne lui ait rien trouvé d'anormal.* Sa mère et moi avons donc mis en place un vaste plan de lutte anti-fièvre avec une cellule de veille active 24h/24 visant à éradiquer la chose afin qu'il puisse profiter pleinement de ses cadeaux. 

Bizarrement, ce matin P'tit homme va mieux, beaucoup mieux. D'un côté c'est plutôt rassurant mais d'un autre côté, je commence à comprendre la stratégie mise en place par notre lascar qui n'a pas toujours été très sage ces dernières semaines : à force de s'entendre dire que le Père Noël ne passerait pas s'il n'arrêtait pas ses bêtises, n'ayant nullement l'intention de s'assagir ne serait-ce que pour quelques jours, il a probablement décidé d'essayer de nous faire pitié pour amadouer le Père Noël... qui s'est laissé berner ! Et dire qu'on le chouchoute depuis trois jours, le veillant jour et nuit avec dévotion, guettant le moindre signe d'amélioration, lui administrant des tonnes de médicaments pour faire baisser cette foutue fièvre alors qu'il s'agit d'un ignoble stratagème...

Aujourd'hui, j'hésite entre la colère et la fierté : la colère d'avoir été aussi facilement manipulé par un bébé de 16 mois (très bon acteur d'ailleurs et magicien prometteur puisqu'il parvient même à influencer le thermomètre) et la fierté de constater que P'tit homme a tout compris du mode de fonctionnement de notre société pour obtenir ce qu'il veut. Si j'osais, je dirais :
Tu seras un bon fonctionnaire mon fils !
Mais je n'oserais pas ;-)

JOYEUX NOËL A TOUS

Image d'un Père Noël naïf berné par un bébé de 16 mois !



Maintenant que j'y pense, il était peut-être déjà bourré le toubib... Faudra que je pense à le faire souffler à l'éthylo à la prochaine consultation !

samedi 30 novembre 2013

La politique de prévention de la délinquance...

... vue par ma fille de 5 ans 1/2 !

Vendredi soir dans la voiture en rentrant de l'école, ma fille me demande :
- Papa, demain on reste à la maison ? 
- Toi oui, tu vas rester avec maman mais moi je vais travailler parce que je suis de permanence ce week-end.
- Pourquoi tu es de permanence ce week-end ?
- Parce que les méchants ne prennent jamais de repos et qu'il faut bien que les policiers travaillent aussi pour les arrêter.
Après quelques instants de réflexion :
- La prochaine fois, tu n'as qu'à tous les arrêter avant, comme çà tu n'auras pas besoin de travailler pendant le week-end !
- Ah oui... j'y avais pas pensé !
Si la vie était aussi simple...


mardi 19 novembre 2013

Maman-Poule(t) prise en otage

Les aléas de la vie font que ce blog, qui était initialement destiné à relater le quotidien de ma vie de père au foyer avec humour et dérision, va emprunter un ton plus grave aujourd'hui. En effet, j'ai appris hier que Maman-Poule(t) était prise en otage.

Il y a 15 jours déjà, elle avait été victime d'une agression qui l'avait conduite aux urgences. L'auteur n'avait pu être identifié mais après de minutieuses investigations menées par le corps médical, le coupable a finalement été identifié. Il s'agit d'un cancer. Il s'est insinué dans son corps, probablement depuis plusieurs mois déjà et s'y est confortablement installé, avant de passer à l’offensive. Mais nous ne céderons pas au chantage ni à l'intimidation et Maman-Poule(t) va se battre avec le soutien inconditionnel de Papa-Poule(t), de leurs poussins et de toute la basse-cours !
Les jours qui viennent vont nous permettre de peaufiner notre plan d'attaque avec les médecins et les semaines prochaines seront consacrées à une riposte massive à base de rayons et de chimiothérapie. Le coupable sera pourchassé sans répit jusqu'à ce qu'il soit mis hors d'état de nuire. Cela devrait prendre plusieurs mois d'après le corps médical mais Maman-Poule(t) est sereine et déterminée. Elle est fermement résolue à tout faire pour l'arrêter et obtenir une rémission complète et sans condition !

En attendant la libération de sa poulette, l'auteur de ce blog ne peut vous assurer de son assiduité à publier un billet hebdomadaire, son emploi du temps risquant de s'alourdir de quelques tâches supplémentaires pour une durée indéterminée...


samedi 16 novembre 2013

Souvenirs souvenirs...

- Papa, pourquoi on ne va pas à l'école demain ?
- Parce que le 11 novembre est un jour férié. Personne ne travaille et les enfants ne vont pas à l'école.
- Pourquoi c'est un jour férié ?
- Parce qu'il y a longtemps, c'était la guerre et beaucoup de soldats sont morts pour protéger notre pays. On ne va donc pas travailler pour leur rendre hommage et se souvenir de ce qu'ils ont fait.
Après un instant de réflexion, un peu inquiète, ma fille me demande :
- Et si on ne se souvient plus de ce qu'ils ont fait, on doit quand-même aller à l'école ?

Evidemment non et heureusement ! Parce que bien trop peu de monde se souvient réellement de ce que les Poilus ont fait pour nous il y a cent ans... 

C'est vrai, on ne peut pas toujours vivre tourné vers le passé. Il faut savoir regarder vers l'avenir si on veut avancer sans risquer de trébucher. Cependant, et parce que l'histoire est un éternel recommencement, il est bon de se souvenir de ce qui s'est passé, de ce que ces hommes qui étaient aussi des fiancés, des maris et parfois des pères, ont abandonnés leur foyer pour aller se battre dans les tranchées et se sont sacrifiés par milliers pour la sauvegarde de notre territoire. Pour cela, il ne faut pas hésiter à parler de la guerre avec les enfants, en fonction de leur âge, bien entendu. Puisqu'il n'y a plus de héros vivant de la grande guerre, (de celle qui devait être la « der des der ») et que ceux de la deuxième guerre mondiale se font de plus en plus rares, c'est à nous que revient cette lourde tâche, aidés en cela par nos parents qui en ont souvent entendus parler...  Si cela peut nous permettre d'éviter de répéter les mêmes erreurs, de commettre les mêmes fautes, alors le souvenir n'aura pas été vain.

Mais le 11 novembre était aussi la Saint Martin, le Saint patron des policiers selon la communauté chrétienne des policiers de France. En 334, ce légionnaire Romain fait une ronde dans la ville d'Amiens où il est en garnison, quand il trouve un pauvre en guenille qui grelotte sur le bord d'un chemin. Il se saisit de son épée et déchire sa cape en deux afin de lui en offrir la moitié pour qu'il se couvre. Pourquoi ne pas lui avoir offert toute sa tunique, me direz-vous ? Parce qu'en tant que militaire, il était propriétaire de la moitié de son uniforme et pouvait en disposer comme bon lui semble. S'il avait donné sa cape complète, il encourait des poursuites devant le tribunal militaire. Quelques années plus tard, il se faisait remarquer en privilégiant le dialogue à plusieurs reprises contre des agresseurs, parvenant à les ralier à sa cause : la police de proximité avant l'heure ! Un jour encore, il pénétrait dans une habitation en flamme pour sauver des habitants en danger : la police secours avant l'heure ! 


mercredi 13 novembre 2013

Tout et son contraire...

Ma fille parle beaucoup, tout le temps, pour dire tout et n'importe quoi. Mais régulièrement, elle se trompe en disant exactement le contraire de ce qu'elle veut exprimer. Elle confond le chaud et le froid, le haut et le bas, le dehors et le dedans, le matin et le soir, etc. Ce qui peut parfois aboutir à des situations cocasses...

Quand elle sort le matin et qu'il fait froid, elle s'exclame :
 - Mince, il fait vraiment chaud ce matin !
Quand elle se trouve dans un magasin où il fait chaud et qu'elle veut enlever son manteau elle demande :
- Papa, j'ai trop froid, je peux enlever mon manteau ?
Quand elle est à l'étage de la maison, si on l'appel pour savoir où elle est, elle répond qu'elle est en bas et quand on prépare le repas du midi, elle demande ce qu'on mange ce soir... 

Ca fait rire parfois et elle se reprend de plus en plus souvent en se corrigeant, consciente d'avoir dit une bêtise. Mais il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps parce qu'elle pourrait connaître quelques déconvenues. A l'école, par exemple, quand la maîtresse lui demandera si elle a bien fait ses devoirs, si elle répond non alors qu'elle les a bien fait. A l'adolescence, quand un garçon dont elle est folle amoureuse lui demandera si elle l'aime et qu'elle répond non. A l'examen d'entrée à l'ENA, après être sortie major de promo de Sciences Pô, on lui demande si elle est prête à servir l'Etat avec dévouement et abnégation et qu'elle répond non. Mais surtout, si on lui trouve un mari riche et gentil et que, une fois arrivée devant Monsieur le Maire elle se trompe encore...

Ceci étant, il ne faut rien exagérer car çà pourrait aussi lui être utile pour plus tard :
Quand elle racontera des bobars à son patron, s'il lui demande :
- Vous me prenez pour un con ?


samedi 9 novembre 2013

Un aspirateur écolo et gratuit

Depuis des mois, ma femme me parle de ces nouveaux aspirateurs-robots-automatiques qui se chargent de faire le ménage dans toute la maison pendant votre absence. Paraîtrait qu'il suffit d'appuyer sur un bouton pour qu'il quitte sa base et commence à arpenter le sol dans tous les sens à la recherche de la moindre poussière, comme un gardien stagiaire affecté dans une brigade anti-criminalité arpenterait une cité sensible du 93 à la recherche du flagrant délit ! 

Je n'ai rien contre le progrès même si j'ai un peu traîné des pieds pour acheter un lave-vaisselle il y a quelques années (je ne pourrais plus m'en passer), même si j'ai aussi traîné des pieds pour acheter un sèche-linge (je ne pourrais plus m'en passer) et même si j'ai encore traîné des pieds pour acheter une tablette tactile (je ne pourrais plus m'en passer) ! Il faut dire que j'ai aussi "un peu" traîné des pieds pour passer capitaine (heureusement s'est automatique) ainsi que pour reprendre le boulot après mon congé parental (mais là, j'avais plus trop le choix...) Enfin, vous aurez compris qu'il me faut toujours un certain temps avant de mesurer toute l'importance que peu revêtir dans notre quotidien un progrès essentiel ou une nouvelle technologie. Cette fois encore, je traîne des pieds... 

Et puis hier soir, j'ai eu une révélation. Il existe bien mieux que son aspi-robot-auto : 
P'tit homme ! 
En effet, il passe son temps à déambuler à toute vitesse dans la maison à quatre-pattes et mange tout ce qu'il trouve : miettes de pain, restant de chips molle, mouton de poussière derrière le canapé, petit cailloux sous les chaussures dans l'entrée et même une mouche morte sous un radiateur (mais là c'était dans le cadre de son entraînement intensif pour le casting de l'émission X-FACTOR SURVIVOR). L'avantage, c'est qu'en plus il recycle automatiquement et ne produit donc aucun rejet qui viendrait encombrer les déchetteries et polluer la planète. De plus, nul besoin d'acheter des sacs aspirateurs dont on ne trouve jamais le modèle qu'il faut tellement il y a de références dans le rayon du supermarché. Personnellement, je ne vois que des avantages à l'encourager dans cette voie. S'il continue à marcher à quatre-pattes encore longtemps et avec un peu d'entraînement, il peut certainement améliorer son temps pour faire le tour complet de la maison. Et si on le prive de goûter, je suis sûr qu'il peut en ramasser bien d'avantage !

Mais d'ailleurs j'y pense : on paye pour que P'tit homme passe la journée chez la nourrice alors que si çà se trouve, il sert d'aspirateur chez elle du matin au soir . C'est pour çà que c'est si propre chez elle... je me disais bien aussi, elle a un secret pour que ce soit toujours aussi niquel chez elle ! Dès demain j'exigerai une réduction du prix de l'heure de garde pour la location de l'aspi-écolo-à-quatre-pattes !


mercredi 6 novembre 2013

Les femmes de l'intérieur

Je viens de tomber sur un article diffusé par l'intranet police où il est question d'une association créée par des policières et appelée « Les femmes de l'intérieur ». Alors voilà ce que je me suis dit :

Enfin le retour des bonnes vieilles traditions avec la femme à la maison, derrière les fourneaux à préparer de bons petits plats pour son mari qui va pouvoir consacrer sa soirée à lire le journal en buvant un bon verre de vin millésimé, les pieds au chaud dans ses chaussons, face à la cheminée en attendant que la soupe soit prête. De toutes les façons, une femme n'a rien à faire au travail, c'est un truc d'homme, à fortiori en ce sui concerne la police. On a trop longtemps toléré les gonzesses et on en paye le prix aujourd'hui puisqu'on n'est plus respecté dans la rue. La faute à qui à votre avis ? Les femmes devraient rester à leur place, là où leurs mères étaient et nous laisser gérer le pays. La femme doit s'occuper de son intérieur, de son mari et accessoirement, de ses enfants. Et bien les élever c'est important, car je ne veux pas d'enfants bruyants qui me dérangeraient pour m'empêcher de goûter à un repos bien mérité après une dure journée de labeur. Et puis surtout, finit pour moi les corvées de courses, la cuisine, la vaisselle, la crotte qui déborde des couches, le renvoi de lait sur le col de chemise, etc. C'est le retour des vraies valeurs, celles qui ont fait la grandeur de la France, notre mère patrie !

Mais en lisant l'article en entier, j'ai compris qu'il s'agissait en fait d'une association regroupant les femmes qui travaillent au Ministère de l'intérieur, avec pour but de défendre leur place aux plus hauts niveaux de la hiérarchie (contrôleur général, directeur des services, Préfète, Générale de Gendarmerie, etc). Bon, il semblerait que je me sois un peu emballé... Il faut avouer que les femmes ont leur utilité dans le monde du travail et je tiens à souligner que j'avais soutenu l'initiative pour l'égalité homme/femme dans la police il y a quelques semaines. Et puis les femmes dans la police ont démontrées leurs qualités : elles sont la voix de la sagesse, elles mettent un peu d'humanité dans ce monde de brut. C'est bien simple : on ne pourrait plus s'en passer ! Et d'ailleurs, je salue l'initiative de Madame la Directrice de l'Inspection Générale de la Police Nationale (la police des polices) qui est à l'origine du projet et qui a été élue présidente de cette association à qui je souhaite une longue vie...
- Comment ma chérie ? Oui oui, j'ai fini d'écrire mes bêtises... Que je lave les enfants et que je prépare à manger après ? Bien sûr, je m'occupe de tout. Non je n'oublierais pas de sortir les poubelles et de faire la vaisselle ensuite...
 Désolé mais je dois y aller... Bah quoi ? Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !


samedi 2 novembre 2013

Le livre qui va rassurer les parents !

Dès leur plus jeune âge, nous nous posons des questions existentielles sur leur avenir. Dès qu'une difficulté surgit, on se demande si on ne devrait pas faire appel à une orthophoniste, s'ils ne devraient pas prendre des cours particuliers, etc. Pour le cancre que j'étais, ma hantise et de devoir faire subir à mes enfants ce que j'ai subit moi-même. C'est la raison pour laquelle j'essaye d'être très attentif (trop peut-être ?) à l'évolution de mes enfants dans le système scolaire. Il existe de nombreux livres de conseils pour suivre leur progression, les aider, les soutenir, etc. mais difficile de parvenir à mettre en oeuvre toutes les techniques sans stresser son gamin ! Et puis en fouinant à la bibliothèque municipale, je suis tombé sur un ouvrage qui va rassurer tous les parents inquiets que nous sommes :

L'Encyclopédie des cancres, des rebelles et autres génies, de Jean-Bernard POUY, Serge BLOCH et Anne BLANCHARD, Gallimard, 2009.
Disons-le tout net : le terme encyclopédique n'est pas très approprié (ou alors une encyclopédie pour les cancres !). D'abord parce qu'on n'y trouve qu'une trentaine de personnalités évoquées (de Balzac à De Vinci en passant par Charlemagne, Alexandre Dumas ou Jacques Tati), ensuite parce qu'il y a bien quelques documents ou illustrations proposées mais elles sont systématiquement recouvertes de graffitis sensés être drôles et enfin, parce que certains biographies sont inachevées, s'arrêtant au début du succès pour certains alors qu'on aurait aimé en savoir plus sur le reste de leur vie.

On apprend néanmoins plein d'anecdotes, comme Napoléon Bonaparte sortit 42e de l'école militaire sur 58 avant de devenir le Maréchal d'Empire qu'on connait, Sacha Guitry renvoyé de onze établissements et pensions et qui se retrouve en 6e à 17 ans ou encore André Malraux qui décide d'arrêter les études à 16 ans parce qu'il estime qu'il en sait plus que ses profs ! Et surtout, ce conseil de Winston Churchill dont le père disait : "son travail est une insulte à son intelligence" et qui écrit au crépuscule de sa vie :
Le succès, c'est d'aller d'échecs en échecs sans perdre son enthousiasme ! 
Un bel ouvrage mais dommage cependant qu'il soit un peu brouillon parfois et qu'une biographie sur deux soit rédigée à la première personne du singulier sur le ton de la confidence teinté d'un humour approximatif... Les auteurs auraient été mieux inspirés de garder une certaine distance avec les sujets évoqués. Mais on leur pardonne bien volontiers, vu que ce ne sont probablement pas des génies, eux ! Il n'en reste pas moins qu'il est instructif, distrayant et qu'il rassure sur les capacités des enfants imaginatifs, ce qui semble être le point commun de ces génies incompris avant d'être reconnus.

Alors pas de panique, parents stressés que vous êtes : rien n'est jamais perdu dans la vie, même si les mauvaises notes s'enchaînent. Et s'il y avait un conseil à donner, je retiendrais celui de l'auteur du site www.cancres.com :
On aime apprendre dès lors que l’on sait pourquoi et comment apprendre.
A méditer...


mercredi 30 octobre 2013

Le pouvoir d'achat expliqué à ma fille de 5 ans 1/2

Pas toujours facile d'expliquer à ses enfants qu'on ne peut pas tout acheter quand on fait les courses et que, ce n'est pas parce qu'il n'y en a plus à la maison ou que c'est cassé qu'il suffit d'aller en chercher au magasin pour en acheter. Heureusement, Papa-Poule-(t) de la Fontaine a écrit une fable pour illustrer les principes du pouvoir d'achat et ainsi éduquer les plus petits aux subtilités de l'économie.

 

 

La petite souris avare

Une dent était tombée,
La petite souris était passée.
Une pièce de deux euros elle avait déposé,
Que la petite fille, aussitôt, voulait dépenser.

Tu ferais mieux d'épargner, lui dit son papa avisé,
Pour plus tard être plus à l'aise
Et ainsi pouvoir dépenser
Pour quelque chose qui vraiment te plaise.

Car avec aussi peu en poche,
Donné par la souris un peu chiche,
Une fois arrivée au magasin,
La petite fille n'était pas riche.

De jouet, n'ayant point trouvé,
Elle choisit un grand carnet.
Qu'elle voulut, toute seule, payer
Mais à la caisse, le prix était erroné.

L'objet tant convoité était trop cher,
La désillusion était amère.
Il lui fallait choisir autre chose,
La petite était d'humeur morose.

J'aurais pu payer le prix
Et rendre la joie à ma fille.
Mais la leçon d'économie
A rien, n'aurait servit.

Finalement, un plus petit carnet,
Elle pouvait acheter.
Un peu fade, il était,
Mais dans ses prix, il restait.

A la caisse, elle paya,
Assez fière de son achat.
A la maison, elle rentra,
Sa mésaventure, à sa mère, elle raconta.

La moralité lui fut ainsi expliquée :

Chaque mois, la petite souris nous verse un salaire,
Pour tous les jours aller travailler.
Avec ce qu'on reçoit, il faut faire,
On ne peut pas plus dépenser.

C'est pour cela qu'il faut bien compter
Quand on va faire les courses,
Sous peine de ne pouvoir manger
Si on n'a plus rien dans sa bourse.



samedi 26 octobre 2013

Ce qu'un Papa-Poule ne devrait jamais dire à ses enfants


Il y a parfois des petites phrases qui sortent toutes seules et qu'on regrette immédiatement d'avoir dit à ses enfants ! Parce qu'on ne les pense pas, parce qu'on passe pour un vieux c.., parce que c'est difficile après de revenir sur ce qu'on a dit, etc, etc...
Voici quelques uns de ses répliques dont on n'est pas très fier, histoire d'éviter un grand moment de solitude à ceux qui ne seraient pas encore tombés dans le piège :

  • Ne fais pas de tâche sur ta robe sinon maman ne sera pas contente !
D'abord parce qu'il n'y a pas qu'elle qui ne sera pas contente (nous aussi), ensuite parce que çà fait passer sa femme pour un vieux chameau (ce qu'elle n'est pas) et enfin parce que manger proprement ne s'apprend pas uniquement pour ne pas se faire disputer mais simplement pour être convenable en société. Et accessoirement, parce que les robes çà coûte cher et que la lessive miracle anti-tâche n'existe pas encore, malgré ce que peuvent dire les publicitaires.


Il y a aussi la phrase ringarde par excellence :
  • Moi, quand j'étais petit, mon papa et ma maman m'auraient disputés si j'avais fait çà !
Et alors ? D'abord, je détestais quand mes parents me disaient çà. Et puis t'es pas ton père ni ta mère ! Ensuite, c'était il y a longtemps (très longtemps !) et ce genre de comportement n'est peut-être plus aussi mal vu aujourd'hui. Enfin, sois tu sévis parce que tu estimes que c'est intolérable, sois tu la fermes et tu ravales tes frustrations d'antan ! Non mais, c'est vrai quoi...


Les promesses qu'on ne peut pas tenir :
  • Je vais t'aider à faire tes devoirs mais je te promets de ne pas m'énerver...
 Parce que c'est tellement aléatoire... ça dépend de notre état de fatigue, de notre humeur, de la matière (je déteste les math !) de la capacité d'écoute de l'élève, de sa motivation, etc, etc. Bref, de nombreux facteurs qui font que, soit on sort de la séance les nerfs en pelotes de s'être retenus à chaque mauvaises réponses (ce que l'enfant sent bien, il n'est pas idiot), soit on parvient à se retenir cinq minutes et on explose à la douzième idiotie lancée au hasard dans l'espoir d'abréger la torture ! Ce qui n'est évidemment pas la bonne solution. Mais d'ailleurs, y en a-t-il une ? ? ?

La chose à ne surtout pas dire quand ils sont trop petit :
  • Tu veux bien me rendre un service ?
Parce qu'ils n'ont aucun état d'âme à répondre franchement : NON ! 
Il est préférable de dire d'emblée ce qu'on attend de lui : "apporte-moi une couche pour ton frère s'il te plaît", ou "apporte-moi les bières dans le frigo que je me bourre la g....." ! (Quoique, ce dernier exemple est un mauvais exemple). Parce que si l'enfant refuse, on se sent idiot de devoir le menacer du genre de phrase qu'on ne devrait jamais dire non-plus :
  • Tu veux bien obéir pour me faire plaisir ?
Parce qu'un enfant n'obéit pas (seulement) pour faire plaisir à ses parents mais parce que dans la vie en société, il faut respecter certaines règles et qu'en générale, elles se rapprochent de celles édictées par les parents et que, plus on les intègre tôt, plus on peut évoluer à l'aise dans ce monde, sans trop de frustration... Et que çà évite d'avoir à dire ensuite :
  • Si tu n'obéis pas, je te punis !
Parce que les enfants savent très bien les risques qu'ils encourent en n'obéissant pas, inutile de les leur rappeler. Mais par contre, obligation de tenir parole s'il y a transgression, sous peine de voir ses futurs avertissements devenir complètement inutiles. Dois-je rappeler que la certitude que la peine encourue sera accomplit est plus dissuasive que n'importe quelle menace brandit en l'air ?

Et puis cela risque de nous amener à avoir recours à la phrase rédhibitoire : 
  • C'est moi qui commande !
Parce qu'un enfant, on ne le commande pas, on l'éduque. Parce que, obéir aux ordres, c'est (un peu) obéir sans réfléchir et que ce n'est pas tout à fait ce qu'on demande à un enfant, au contraire. Il faut qu'il comprenne l'intérêt qu'il a de faire de lui-même ce qu'on lui demande de faire et l'intérêt pour lui d'identifier rapidement la place bien déterminée que chacun occupe dans les relations interpersonnelles, s'il ne veut pas subir par la suite de graves déconvenues en pensant qu'il peut tout dire et tout faire avec n'importe qui, n'importe quand...

Il y en a sûrement d'autres que je vous convie à partager avec nous en laissant dans la rubrique "commentaires" ci-dessous, les petites phrases que vous avez déjà dites à vos enfants et que vous avez regretté immédiatement. 
Allez, n'ayez pas honte, c'est pour servir les futurs parents...
Parce qu'on dit que la vérité sort de la bouche des enfants mais il serait dommage qu'on dise aussi que les idioties sortent de la bouche des parents !



mercredi 23 octobre 2013

Se faire obeir sans crier... ou presque !

J'ai déjà eu l'occasion de dire combien P'tit homme avait une passion pour les placards.* Jusqu'alors, il se contentait de fouiller, parfois de sortir ce qui s'y trouvait mais depuis quelques jour, il a une nouvelle occupation : casser ce qu'il y trouve ! Les verres à pied, les assiettes à dessert, etc. De même en ce qui concerne les tiroirs de la salle à manger : il adore déchirer les livres de papa, les magazines de maman, les coloriages et les cartes de jeu de sa soeur, etc. Voyant les vacances arriver à grand pas et n'ayant pas envie de crier après lui toute la journée, j'ai ressorti un vieux bouquin qui eu son utilité il y a quelques années avec la grande : 

Se faire obéir sans crier, de barbara Unell et Jerry Wyckoff, Marabout, 5,90€
Il s'agit d'une méthode américaine (encore une...) qui promet d'apprendre à réagir avec bon sens face aux écarts de conduite de nos progénitures, sans recourir aux cris et aux menaces qui seraient contre-productives pour leur éducation. Cela s'adresse aux enfants de 1 à 5 ans et dois permettre de leur inculquer les bonnes habitudes pour plus tard... Excellent, çà colle pile-poil avec l'énergumène et nos bonnes intentions de parents ! Il y a différents concepts à mettre en oeuvre afin de s'assurer de l'efficacité de la méthode, le tout étant de baser la relation sur le dialogue préventif avec l'enfant, du style :
Il ne faut pas déchirer les livres. Si tu veux déchirer quelque chose, dis-le moi et je te donnerai ce qu'il faut. (page 90)
Ou bien :
Ce n'est pas bien de casser les choses car il te faudra les réparer après. (page 92)
Et le livre donne des exemples de "cas extrêmes" où les parents, à force de parler et de réprimander; finissent par obtenir gain de cause...
Chaque fois qu'il endommageait quelque chose, ses parents lui expliquaient ce qu'il pouvait faire et ne pas faire. Après plusieurs jours à apprendre qu'il était tout aussi responsable que ses parents des biens familiaux, "X" se mit à mériter toute l'importance qu'on lui accordait...
 
Ouai... bof ! Pas très convaincu par la démonstration, je décidais malgré tout d'appliquer ces conseils, même si je doutais un peu de leur porté sur les agissements de P'tit Homme... 

Avant-hier, je le surprend en train de fouiller dans le lave-vaisselle dont la porte n'était pas fermée et je le retrouve avec un verre à pied à la main. Je commence à lui demander gentiment de poser le verre en lui disant qu'il n'a pas le droit de le prendre mais il le lâche tranquillement en me regardant avec un grand sourire ! Je ne crie pas et je le met au coin pendant que je ramasse... Ils appellent çà "le temps de l'exclusion" dans la méthode ! Cinq minutes plus tard, je le retrouve en train de fouiller dans le seul placard qui n'ait pas de bloque-porte et il brandit une bouteille d'huile, satisfait de sa trouvaille. Je cris NON  ! et il repose immédiatement la chose avant de refermer la porte de lui-même, pas très fier. Je suis moi-même un peu honteux de m'être laissé aller à ce cri bestial mais force est de constater que çà a marché ! Mais je me promet de ne plus recommencer...

Hier matin, je vois P'tit homme qui prend un magazine sur la table du salon et qui commence à l'examiner sous toutes les coutures. Il commence à déchirer une page et quand je lui explique qu'il ne faut pas abîmer les livres, il se dépêche de finir son oeuvre histoire de brandir son trophé : une page complète arrachée ! Je lui retire le magazine sans m'énerver mais quelques instants plus tard, je le trouve en train de fouiller dans le tiroir de la commode où se trouve les livres et magazines empruntés à la bibliothèque. Hors de question de les rendre en petites coupures : Je cris NON ! et il lâche immédiatement le livre avant de repousser le tiroir et de s'en aller tout penaud...

Enfin hier soir, l'ayant quitté un instants des yeux dans la cuisine, je le retrouve avec une assiette à dessert entre les mains. Je tente de lui expliquer que nous n'en avons que six et que s'il en casse une, il fera le désespoir de sa mère qui peine à conserver un service à dessert digne de ce nom en prévision des quelques réceptions que nous donnons occasionnellement... Il me regarde avec un grand sourire avant de lâcher l'assiette qui se brise en deux ! Je n'ai pas le temps d'aller chercher l'aspirateur qu'il en a déjà pris une autre et s'apprête visiblement à lui faire subir le même sort avec délectation, quand je cris (je hurle, devrais-je dire ) :
NOONNNN ! ! !
P'tit homme dépose alors doucement l'assiette au sol, comme un criminel dépose son arme avec précaution quand une escouade du FBI investit un appartement dans les Experts...
Finalement, je dois bien me rendre à l'évidence : dialoguer avec son enfant est certainement préférable plutôt que de lui crier dessus à longueur de journée. Mais cela suppose d'avoir beaucoup de patience, beaucoup de temps, un abonnement chez Ikéa pour remplacer la vaisselle brisée le temps qu'il comprenne "...l'intérêt de prendre soin des biens familiaux..." comme ils disent ! Et puis parfois, crier un bon coup, ça a du bon : non seulement ça permet de se faire obéir de façon instantanée mais en plus ça permet de sauver quelques pièces de vaisselles... Et enfin, élément non négligeable : ça soulage ! Si j'osais, je dirais même que ça détend après une dure journée ! Mais c'est promis : demain, j'arrête...


* Lire le billet du 11 septembre 2013 sur la discipline positive et ses limites.

lundi 21 octobre 2013

Les tribulations de Papa-Poule(t) : le livre !

Voici enfin reprises Les tribulations de Papa-Poule(t) en livre !


Retrouvez 55 billets d'humour et d'humeur de Papa-Poule(t) tirés du blog http://unflicalamaison.blogspot.fr

Plus un texte inédit très drôle : "Lettre ouverte au jeune papa candidat à un congé parental ! "

Disponible en format poche, 150 pages au prix de 8,60 €.
Ou en édition numérique, fichier .pdf au prix de 3,69 €.

A commander directement sur le site de l'éditeur : 

http://www.thebookedition.com/un-flic-a-la-maison-stephane-lemercier-p-100145.html

Alors foncez le commander !

samedi 19 octobre 2013

Les premières fois

Cette semaine fût l'occasion pour notre petite famille de vivre quelques grands moments :

Notre fille a perdu sa première dent. Elle bougeait depuis des semaines et je pensais qu'elle ne tomberait jamais. Finalement, elle est arrivée en tenant une petite chose sanguinolente à la main, toute surprise, sans même avoir pleuré, comme une grande !

Pour la première fois, P'tit homme a jeté un livre dans les toilettes ! Je ne sais si je dois prendre çà comme un acte militant ou comme une provocation vis à vis du temps que je passe à écrire... En même temps, je ne lui en veux qu'à moitié parce que le bouquin en question n'était pas très bon (Les petites phrases des grands hommes... bof !)

Pour la première fois, notre fille a dormi jusqu'à plus de 09h00 ! Bon, elle avait plus de 40 de fièvre, ce qui est une bonne raison pour rester coucher mais quand-même, c'est la première grâce matinée de sa vie ! Preuve qu'elle était bien malade, le lendemain elle a refusé de prendre son goûter (ce qui n'était jamais arrivé) et quand je lui ai acheté un éclair au chocolat en sortant de chez le médecin le lendemain, elle ne l'a même pas fini... c'est bien la première fois !

Pour la première fois, P'tit homme a fait deux ou trois pas tout seul. Il ne marche pas encore mais il a fait l'effort de se lâcher, ce qui est plutôt bon signe. Je pense qu'il marchera un jour...
Enfin aujourd'hui,  notre fille a écrit PAPA / MAMAN toute seule, pour la première fois...

Et puis il y a des premières fois dont on se passerait bien :
L'autre jour, P'tit homme a réussit à monter les marches tout seul jusqu'à la moitié de l'escalier et heureusement, sans tomber, parce que j'avais oublié de fermer la barrière en bas... OUF : on a évité de le conduire à l'hôpital pour la première fois !

Alors c'est sûr, c'est, au choix : touchant, amusant, gratifiant, émouvant, inquiétant mais c'est surtout rageant... parce qu'on mesure leurs progrès avec fierté mais aussi le temps qui passe ! On se prend chaque jour une grande claque et on réalise qu'on vieillit inexorablement...


mercredi 16 octobre 2013

La fièvre du dimanche soir

Dimanche dernier, après une balade à vélo en famille dans l'après-midi, alors que je demande à ma fille ce qu'elle veut pour le goûter, elle me répond qu'elle ne veut rien manger. Un peu surpris car elle ne rate jamais un goûter, je me dis qu'elle doit être malade... deux heures plus tard, elle avait 39,8° !
Nous lui donnons le petit médicament à la fraise qui doit faire tomber la température et elle se couche sans manger. Elle se réveille plusieurs fois dans la nuit, elle a chaud puis elle a froid, bref, elle est bien malade. Le lendemain matin je prends rendez-vous chez le médecin. Il lui donne un traitement et nous dit de la garder au chaud jusqu'à ce que la fièvre tombe.Toute la journée elle se traîne, elle dort beaucoup, elle mange peu, elle est très calme... tout le contraire de ce qu'elle est d'habitude ! Le lendemain elle dort même jusqu'à 09h00, ce qui ne s'était jamais vu. 
Et là me vient une idée : la semaine prochaine, ils sont en vacances et c'est la promesse de journées agités : jouer dans la salle, courir, crier, se disputer... c'est bien simple, on finit la semaine de vacances complètement épuisés. Alors que là, si je parviens à entretenir sa fièvre pendant encore une semaine et si j'arrive à la refiler à son petit frère, ce sont de vrais vacances qui nous attendent :
  • Grâces matinées,
  • Economies sur les repas à la maison (elle ne mange presque rien),
  • Economie sur la facture de la cantine (puisqu'elle ne va pas à l'école),
  • Calme et sérénité dans la maison,
Que des avantages !
De toute façon, il ne faut pas prendre trop de médicament, c'est pas bon pour la santé. Et puis pas besoin de poser de congés annuels, suffit de présenter le certificat médical et on les transforme en jours enfant malade !
Alors vivement les vacances !*


*Ce petit billet, indigne d'un vrai Papa-Poule, est évidemment à prendre au second degré ;-)

samedi 12 octobre 2013

Un métier d'avenir...

Il y a quelques jours, alors que ma fille se réveille pour aller à l'école, elle entend passer dans la rue le camion qui ramasse les poubelles. Elle se met à la fenêtre et observe longuement le manège des petits hommes en jaune qui s'affairent à l'arrière de la benne avec les gyrophares oranges. Intriguée, elle me demande qui ils sont et ce qu'ils font. Afin de ne pas dénigrer une profession qui jouit d'assez peu de considération dans notre société malgré un travail ingrat mais indispensable au bien-être de nos concitoyens, je lui explique toute l'utilité du service municipal de ramassage des ordures ménagères et le rôle essentiel de ceux qui contribuent ainsi à la préservation de la salubrité publique. Et là, c'est comme une révélation pour elle. Elle me dit avec un grand sourire, les yeux pétillants de malice : 

- Papa, moi aussi je veux devenir ramasseuse de poubelles quand je serai grande !


Je manque de m'étrangler avec ma brosse à dents ! Si j'avais su, je ne lui aurais pas vanté les mérites du métier d'éboueur avec autant de conviction... Je tente de revenir sur mes propos afin de relativiser son intérêt soudain pour les poubelles en espérant la faire changer d'avis mais elle semble fermement décidée. Un peu désemparé, je fais part à ma femme des projets professionnels de notre fille, certain qu'elle trouvera les mots justes afin de la dissuader mais elle reste sans voix !

Après quelques instants d'hésitation, nous convenons qu'il faut voir le bon côté des choses :

  • C'est un métier d'avenir (il y aura toujours des poubelles à ramasser tant qu'on aura pas trouvé le moyen de se nourrir de l'air ambiant et de désintégrer les déchets de manière instantanée)
  • C'est un bon point pour l'égalité des sexes dans le monde du travail (une femme derrière un camion-benne, c'est une avancée pour la condition féminine, non ?)
  • Enfin plus de soucis à se faire concernant ses devoirs et ses notes à l'école et surtout, on économisera de l'argent sur les études supérieures qu'on envisageait de lui faire suivre)


Après mûre réflexion, sa mère et moi sommes finalement des parents comblés : depuis qu'elle est née, nous tentons de lui inculquer des valeurs qui sont essentielles à nos yeux :


Se lever tôt le matin pour aller travailler au service de la population, avoir le sentiment d'accomplir une mission utile pour la société et éprouver la satisfaction du devoir accompli à la fin de la journée...

En envisageant d'embrasser la carrière d'éboueuse, elle est en plein dans le mille ! Bon, on ne pensait pas vraiment à ce métier tout au long de ces années mais finalement, je trouve que c'est rassurant de voir qu'une éducation prodiguée avec le plus grand soin, dès le plus jeune âge, permet à un enfant de trouver très tôt une orientation professionnelle avec entrain. Evidemment, je n'irai pas jusqu'à remercier le bon dieu pour cette révélation... D'ailleurs, je crois que je vais lui adresser une petite prière pour qu'il suggère sérieusement à notre fille une reconversion professionnelle. Après tout, rien n'est complètement définitif : elle n'a que cinq ans !

Cadeau de Noël pour ma fille

mercredi 9 octobre 2013

La logique administrative



La semaine dernière, désirant réorienter ma carrière de Poulet, je fais une demande de mutation pour intégrer un centre de formation de la police. Je suis reçu par le chef de service qui me dit :
- Votre candidature est très intéressante mais n'ayant pas de connaissance pédagogique et n'ayant jamais exercé dans un centre de formation, vous n'êtes pas dans les meilleurs dispositions pour obtenir le poste. 
J'essaye d'argumenter en disant que j'ai eu l'occasion de dispenser des formations en service actif et que j'ai repris les études au cours desquelles j'ai dû faire quelques présentations en public, mais il n'a pas l'air convaincu et insiste :
- Le mieux serait de vous former auparavant...


N'ayant apparemment pas le profil pour ce poste mais étant fermement décidé à changer d'orientation, je décide de suivre ses conseils et de m'inscrire à un stage de préparation aux fonctions de formateur. J'appelle le bureau des stages et on me répond :
- Il faut faire partie d'un centre de formation pour s'inscrire !


Alors là, je tourne en rond : pour intégrer un centre de formation, il faut avoir une expérience de formateur. Mais pour obtenir la qualification de formateur, il faut faire partie d'un centre de formation...La logique administrative est  à se cogner la tête au plafond ! Si j'avais postulé pour être démineur, j'imagine que le chef de service m'aurait dit :
- Avez-vous déjà désamorcé des bombes auparavant ?
- Euh... non, jamais.
- Alors çà va pas être possible : il faudrait que vous ayez déjà désamorcé des bombes pour pouvoir postuler au service de déminage...
- Ah bon ? D'accord, alors je voudrais suivre un stage de formation pour apprendre à désamorcer les bombes.
- Ah mais ça va pas être possible : il faut déjà faire parti d'un centre de déminage pour s'inscrire au stage de formation de démineur... 
Et si j'avais décidé de devenir plongeur à la Brigade fluviale... vous devinez la suite ? Bon, d'accord, j'exagère un peu. Mais après on se demande pourquoi le pays n'avance pas ! 


Ayant compris que j'avais peu d'espoir dans ma tentative de reconversion, je rentrais à la maison légèrement contrarié mais heureux de retrouver ma femme et mes enfants et bien décidé à mettre de côté ces histoires sans queue ni tête. Quand ma fille me demande :
- Papa, j'aimerais m'inscrire dans une école pour faire de la danse classique.
- D'accord mais est-ce que tu sais faire un pas chassé, un saut de chat, un pas de biche ou un cambré ?
- Euh... non papa, je ne sais pas faire çà.
- Alors apprend d'abord et je t'inscrirai à une école de danse ensuite !


Logique non ? Vous trouvez que je suis dur ?


Quelques minutes plus tard, mon fils de 14 mois (qui est très précoce, je vous l'accorde) me demande :



- Papa, je voudrais m'inscrire dans un club de tennis.
- D'accord mais est-ce que tu sais faire un coup droit, un rever ou un smash et surtout, est-ce que tu peux tenir une raquette ?
- Euh... non papa, je ne sais pas faire çà, j'ai jamais joué au tennis.
- Alors apprends d'abord et je t'inscrirai dans une école de tennis ensuite !


Encore logique non ? Vous trouvez vraiment que je suis dur ? Pourtant je fais de la pédagogie : c'est la preuve flagrante que le chef du service de la formation s'était trompé à mon sujet puisque j'apprends très jeune à mes enfants ce qui les attends quand ils seront sur le marché du travail en les mettant en situation. Mais je ne suis pas borné car quand ma femme m'a demandée pour s'inscrire à des cours de cuisine, j'ai dit oui tout de suite ;-)