Dans la police, l'égalité des sexes
n'a jamais été une priorité ! Les premières femmes furent
cantonnée à des tâches de secrétariat avant la guerre ou à la
brigade chargée de la protection des mineurs des années 40 aux
années 60, avant d'accéder aux concours des services actifs dans
les années 70 et 80. Jusqu'à représenter plus de 50% des effectifs
de l'école des commissaires de police dans les années 2000 !
Elles ont maintenant intégrées toutes les brigades, même les plus
fermées comme les BAC ou les CRS. Aujourd'hui, elles ont toute leur place dans les rangs de la police,
à tous les niveaux hiérarchiques, et les grilles de salaire leur
assure un niveau de rémunération égal à celui des hommes (à
égalité d'ancienneté).
Mais il n'en est pas de même durant les études et dans
toutes les professions, c'est la raison pour laquelle le gouvernement à décidé de lutter
contre les inégalités entre les hommes et les femmes. L'année 2013
est même décrétée année de mobilisation pour l'égalité entre les
filles et les garçons à l'école, de la maternelle au lycée ! L'ambition est de transmettre la
culture de l'égalité entre les sexes, dès le plus jeune âge, en
sensibilisant les enfants très tôt, pour développer plus tard une
autre vision de la vie de famille, des travaux domestiques, des
métiers ou encore, de la vie politique.
Le programme se construit autour de
trois axes :
- La transmission d'une culture de l'égalité entre les sexes,
- L'engagement de la mixité dans toutes les filières de formation,
- La promotion du respect mutuel entre les sexes.
Pour les plus petits, de la grande
section de maternelle au CM2, le programme « ABCD de
l'égalité » vise à déconstruire les stéréotypes de genres
qui assignent les enfants à des rôles en fonction de leur sexe. On
encourage donc les filles à manier le marteau dans des ateliers de
bricolage et les garçons à des ateliers d'expression de leurs
émotions...
Tout cela est bien joli mais je me
demande si c'est bien le moment d'en faire une priorité... Et puis
ma fille n'a pas attendu la mobilisation gouvernementale pour
demander des outils pour pouvoir faire « comme papa » : elle a une petite mallette et elle est toujours prête à me donner
un coup de main quand je bricole. Elle joue à la petite voiture avec
ses cousins et au foot dans le jardin avec ses copines. Si je suis plutôt d'accord pour dire que l'apprentissage de
l'égalité entre les sexes doit commencer tôt, je ne crois pas que
ce sera un problème pour cette nouvelle génération. Il est normal
pour eux de voir des femmes dans la police ou chez les
sapeurs-pompiers, ce qui était une exception de notre temps et
carrément impossible à envisager du temps de nos parents. Le plus
dur sera peut-être de nous convaincre nous, les parents, que les
garçons peuvent exercer n'importe quel métier jusqu'alors très féminisé
(esthéticienne ou sage-femme) et que les filles peuvent accéder à
des métiers d'homme (chaudronnier ou mécanicien) sans se sentir un peu à part. L'idée qu'on se fait de l'avenir de nos enfants passe
parfois par des stéréotypes qui sont difficiles à dépasser.
On sait que les
enfants observent et reproduisent. Peut-être que si les papas
prenaient davantage le temps de s'occuper des enfants dans toutes les sphères de la vie quotidienne, de participer
aux tâches ménagères et que les mamans se mettaient plus souvent à
bricoler (ce qu'elles font de plus en plus à en croire les magasins
spécialisés...) cela aurait plus d'effet que des « leçons de
moral » académiques dispensées par des profs plus ou moins
convaincu... En ce qui nous concerne, je ne me fais
pas trop de soucis : le fait de voir leur papa à la maison s'occuper
du bébé, faire à manger et faire le ménage pendant que maman va
travailler, devrait les mettre dans de bonnes dispositions pour
intégrer l'égalité entre les sexes et lutter contre les
stéréotypes...
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